EDF R&D (environ 2000 chercheurs) a pour missions principales de contribuer à l'amélioration de la performance des unités opérationnelles du Groupe EDF et d'identifier et de préparer les relais de croissance à moyen et long termes. 

Le Département Matériaux et Mécanique des Composants (environ 165 permanents) porte la compétence Matériaux de EDF R&D. Le Groupe Corrosion et Electrochimie du département MMC apporte une contribution active à l'accroissement des connaissances sur les phénomènes de corrosion pouvant affecter les composants des moyens de production électrique du Groupe EDF, par le développement de dispositifs expérimentaux dédiés et de codes de calcul prédisant le comportement de ces matériaux en fonction de leur environnement physico-chimique.

Le groupe Corrosion et Electrochimie (une vingtaine de personnes) propose un stage sur l'étude de la corrosion locale des aciers inox en fonction du pH et du taux de chlorures.

Contexte :
Dans les circuits de refroidissement en eau brute (mer, rivière) des centrales REP, la maitrise et l’anticipation du risque de corrosion locale, par piqures et crevasses sont des enjeux majeurs pour le parc nucléaire français. Aujourd'hui la sensibilité à la corrosion (potentiel de corrosion et de piqûre) en fonction du pH et de la teneur en chlorures, à différentes températures (20, 50, 100°C) est disponible sous forme d'abaques basés sur un modèle semi-empirique établi pour un inox AISI 304. Ce modèle fait intervenir quatre facteurs : les concentrations en oxygène dissous et en ions chlorures, le pH et la température. La tenue à la corrosion par piqûres des autres aciers inoxydables peut être comparée de manière qualitative à celle de l'acier AISI 304 en utilisant l'indice de tenue à la corrosion par piqûres (l’indice PREN), qui est fonction des teneurs en chrome, molybdène et azote des aciers. Des éléments de littérature issus de données expérimentales permettent de corriger les données théoriques utilisées.

Mission :
L'objectif de ce stage est de challenger le modèle et le diagramme théorique pour les aciers 316L et 904L. Dans un premier temps, une étude bibliographique sur les mécanismes de corrosion locales et leur cinétique permettra d'analyser le modèle théorique disponible et déterminer les limites d'utilisation de l’indice PREN pour l’inter comparaison de la sensibilité en corrosion par piqure des inox en fonction des éléments d’alliage. Dans un deuxième temps, des essais expérimentaux seront mis en place pour recaler le modèle et le diagramme théorique pour les aciers 316L et 904L. 

Le travail proposé s’articule de la manière suivante :
• Phase 1 : Bibliographique ;
• Phase 2 : Mise en place de l’expérimentation au laboratoire, 
• Phase 3 : Réalisation d’essais de corrosion sur acier 316L et 904L et caractérisations physique du profil de piqures par microscopie et profilomètrie laser.
• Phase 4: Rédaction et mise en forme de résultats avec calculs d'incertitude

En dernière année d’école d’ingénieur ou équivalent M2, la personne candidate possèdera de bonnes connaissances en métallurgie, mécanique, oxydation et/ou corrosion. Un goût prononcé pour les travaux expérimentaux sont indispensables, ainsi qu’une capacité d’initiative et un intérêt pour la recherche industrielle.

Autonome et méthodique, la personne candidate devra également faire preuve d'un bon relationnel et aimer travailler en équipe.