Traitements antitartres organiques alternatifs (ATO « verts ») : Expérimentation sur leur potentiel écotoxicologique et sur leur efficacité

Contexte

Le fonctionnement des centres nucléaires de production d’électricité nécessite un accès à l’eau de rivière ou de mer pour assurer le refroidissement du circuit d’eau pressurisée. Une problématique associée au prélèvement d’eau de rivière est sa charge en matières en suspension et en sels dissous. En effet, l’augmentation de la température et l’évaporation de l’eau au niveau des surfaces d’échange thermique tendent à déposer les matières en suspension et cristalliser les sels dissous, entraînant la précipitation de tartre. Pour pallier ce phénomène, des inhibiteurs polymériques peuvent être employés dans le circuit de refroidissement semi-fermé des CNPE de bord de rivière. Aujourd’hui, EDF s’intéresse à des alternatives à ces inhibiteurs conventionnels. Plusieurs antitartres organiques (ATO) dits verts ont été identifiés par EDF R&D et sont mis à l’épreuve au laboratoire afin d’évaluer leur efficacité en conditions contrôlées.

Objectifs

EDF R&D souhaite

• caractériser l’éventuel risque environnemental associé aux ATO verts en eau douce, et
• évaluer l’efficacité antitartre de ces composés en conditions contrôlées.

Dans ce contexte, le travail du.de la stagiaire permettra d’apporter des éléments de réponse à cette problématique grâce à (i) une identification du devenir environnemental et des interactions entre ces ATO et les organismes vivants du milieu récepteur, et (ii) une identification du ou des ATO « verts » le plus performant par rapport à un ATO conventionnel de référence.

Missions

Après une phase de prise en main de la problématique, le stage se déroulera en deux temps :

(i)      une première phase expérimentale au laboratoire d’écotoxicologique pour éprouver le potentiel écotoxicologique des ATO « verts » identifiés
Avec les moyens expérimentaux du laboratoire d’écotoxicologie, le.la stagiaire proposera un plan expérimental permettant d’appréhender le potentiel écotoxique de ces composés sur des producteurs primaires (lentille d’eau, microalgue) et un consommateur primaire (daphnie), pour ensuite le mettre en œuvre – de la réalisation des solutions d’essais à l’essai d’écotoxicité, en passant par le maintien des élevages d’organismes.

(ii)     une seconde phase expérimentale au laboratoire de chimie pour éprouver l’efficacité antitartre des ATO « verts » par rapport à un ATO de référence. À l’aide d’un dispositif à composition constante mis à disposition au laboratoire, quelques ATO « verts » identifiés dans des travaux antérieurs seront éprouvés dans les conditions contrôlées afin d’évaluer leur efficacité antitartre en comparaison à celle d’un ATO conventionnel de référence. Ces résultats permettront de sélectionner un ATO « vert » candidat pour des essais futurs sur un site pilote semi-industriel. 

Profil recherché

Étudiant.e de master en chimie/chimie environnementale/écotoxicologie, ou élève d’école d’ingénieurs en chimie-environnement/génie de l’environnement.

Autonomie, organisation, rigueur scientifique, expérimentation au laboratoire, capacités rédactionnelles et esprit de synthèse

Informations pratiques

Durée du stage : 5 à 6 mois

Date de démarrage : à partir de janvier 2026

Rémunération : Tous les stages d'une durée supérieure à deux mois consécutifs font l'objet d'une gratification. Le montant de l'indemnité de stage varie entre 500 € et 1 300 € en fonction de la formation préparée.

Unité d’accueil :

EDF Recherche et Développement

Département LNHE – Laboratoire National d’Hydraulique et Environnement

EDF Lab Chatou, 6 quai Watier, 78400 Chatou

(RER A – Gare de Rueil-Malmaison ou Chatou-Croissy)

Merci de soumettre un CV ainsi qu’une lettre de motivation dans la plateforme de candidature.